Prémurs. Détail général

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Numéro de réference:
1179
Date de publication:
01/07/2014
Éléments de construction:
Structure portante:

  • 1. Béton de seconde phase
  • 2. Prémur
  • 3. Dalle en béton armé coulé sur place
  • 4. Plate-forme de travail en béton maigre

L'étanchéité à l'eau d'une structure en béton dépend notamment des propriétés du béton, de l'épaisseur de l'élément considéré ainsi que des armatures mises en oeuvre. La classe d'étanchéité souhaitée doit être mentionnée dans le cahier spécial des charges.
L'épaisseur du mur en béton doit, quant à elle, être déterminée conformément aux recommandations de la NIT 247. Dans la plupart des cas, le mur en béton doit présenter une épaisseur minimale de 240 mm pour être suffisamment étanche à l'eau. Si une étude de la technologie du béton est réalisée, l'épaisseur peut parfois être ramenée à 200 mm pour la classe d'étanchéité 1. Pour des raisons techniques, on opte toutefois souvent pour une épaisseur de 300 mm ou plus.

Les armatures sont calculées en fonction de la classe d'étanchéité souhaitée, et ce, conformément à la norme NBN EN 1992-3 (voir NIT 250, tableau 2, p. 14).

Soulignons qu'il est indispensable d'assurer la continuité des armatures au droit des joints verticaux entre les prémurs. Dans les caves qui sont situées sous le niveau de la nappe phréatique et pour lesquelles une classe d'étanchéité 1 ou 2 est requise dans le cahier spécial des charges, il n'est généralement pas possible de mettre en place les armatures horizontales exigées pour ces classes d'étanchéité avec un recouvrement suffisant au droit des joints entre les prémurs. Une des solutions à ce problème consiste à prévoir une ouverture entre les prémurs dans laquelle les armatures peuvent être placées. Cette ouverture doit ensuite être coffrée et bétonnée. Dans d'autres cas, des mesures complémentaires devront être prises pour l'étanchement des joints verticaux.

L'utilisation de prémurs influencera en outre la capacité d'encastrement du mur (puisque les armatures d'attente sont déplacées vers l'intérieur par rapport à un mur traditionnel). Le diamètre et la longueur de recouvrement des armatures d'attente devront par conséquent être adaptés lorsque cela s'avère nécessaire.

Il y a lieu de laisser suffisamment de jeu entre les armatures d'attente ancrées dans le radier et la face intérieure des prémurs (minimum 30 mm), afin de pouvoir prendre en compte les tolérances relatives à la position des armatures et aux dimensions des prémurs ainsi que le jeu nécessaire au placement des prémurs.

Avant d'entamer le placement des prémurs, il convient d'indiquer leur position exacte sur la dalle de sol en utilisant, par exemple, des madriers contre lesquels les prémurs peuvent être alignés. La position des joints (largeur standard 10 mm) peut également être indiquée. Les inégalités (éventuelles) dans la surface de la dalle peuvent être rattrapées grâce à des cales d'ajustement. A moins que le fabricant ne donne d'autres spécifications, le joint entre le mur et le plancher doit présenter une épaisseur d'au moins 30 mm.

Lors de la mise en oeuvre, les prémurs doivent être soutenus en quatre endroits : une cale est placée sous chacune des faces du prémur à environ 500 mm des extrémités. Une fois en place, ces éléments sont fixés avec des étais tirant-poussant (nombre à déterminer en fonction des dimensions des éléments et des sollicitations du vent). Dans de nombreux cas, il est également envisageable de positionner les prémurs sur deux points d'appui (sous la même face), en plaçant les étais du côté opposé.

Les joints verticaux sont généralement coffrés. Si l'on utilise de la mousse polyuréthane pour ce faire, il convient de veiller à ce qu'elle ne s'écoule pas du côté intérieur du prémur, car cela peut engendrer des affaiblissements locaux. Pour des raisons esthétiques, on peut également doter le côté intérieur des joints verticaux d'un coffrage (perdu). Ce coffrage peut, par exemple, se composer d'un profilé en T (voir figure 16) ou de profilés (tubes) métalliques ou synthétiques adaptés qui seront maintenus en place au moyen de fil de ligature durant le coulage du béton. Ces profilés ne peuvent cependant pas être considérés comme un complément à l'étanchéité du mur.

Le coffrage des angles est réalisé à l'aide d'équerres ou d'étais composés de planches en bois. Le béton de seconde phase du prémur doit de préférence être coulé le plus rapidement possible après le bétonnage du radier. La composition du béton est déterminée en concertation avec le bureau d'étude. Dans la partie inférieure du mur en béton, un béton composé de granulats plus fins (Dmax = 7 mm, par exemple) peut être utilisé, ce qui permettra de mieux enrober la tôle d'étanchéité éventuellement présente. Lorsqu'on envisage le phasage du coulage du béton de seconde phase, il convient de prendre en compte les détails d'exécution de l'ouvrage. Du point de vue de l'étanchéité à l'eau, un bétonnage en une seule phase est plus favorable, pour autant que les prémurs puissent reprendre la poussée du béton lors de sa mise en oeuvre. En principe, la poussée du béton frais ne peut excéder 30 kN/m² (à vérifier auprès du fabricant).
Pour déterminer la valeur Dmax du béton de seconde phase, on se référera à la NIT 247. Par ailleurs, l'enrobage des armatures doit être choisi en fonction de la résistance au feu exigée pour la paroi.

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