Pied de mur - Terrain à forte déclivité

Sur un terrain à forte déclivité, la situation est comparable à celle de la jonction d'une toiture à versants contre un mur creux en butée. Dans ce cas, les membranes de la coulisse sont généralement posées en gradins, ce qui exige d'adapter leur hauteur en conséquence au niveau du terrain, afin d'éviter que le sol environnant ne dépasse localement le niveau des membranes ou que la maçonnerie de fondation ne se retrouve partiellement à découvert.

Sous le niveau du terrain, le mur extérieur peut consister en une maçonnerie de forte épaisseur, non décorative et résistante au gel, qui referme totalement la lame d'air. La coulisse doit être remplie complètement d'un matériau isolant suffisamment résistant à la compression et à l'humidité. Le mur porteur doit évidemment être apte à résister à la pression des terres et aux surcharges qui pourraient s'y exercer.

Le chemin de moindre résistance thermique doit être supérieur ou égal à 1 mètre (voir la figure 40). Cette longueur doit être vérifiée sur plan par rapport au niveau le plus bas du revêtement extérieur ou du terrain naturel, et doit être contrôlée en cas d'adaptation du détail sur chantier (épaisseur de la couche de remplissage, épaisseur d'isolation de la dalle, niveau du revêtement de sol extérieur, etc.). L'étanchéité à l'eau de la maçonnerie enterrée est souvent assurée par un cuvelage souple appliqué soit contre le mur porteur (voir la NIT 250), soit à l'extérieur de l'ouvrage, de façon à préserver la maçonnerie de parement enterrée et l'isolant de toute humidification.

On se référera au détail n° 4.5 (NIT 264 p. 66) pour la mise en oeuvre des profilés de maçonnerie sous le niveau du sol.