Mur creux : jonction avec un balcon muni d'ancrages à coupure thermique

Points de vigilance
Les dalles de balcon préfabriquées en béton munies d'ancrages à coupure thermique doivent être mises en oeuvre selon les instructions du fabricant. D'importantes contraintes de compression sont transmises à la dalle du bâtiment au droit des armatures de compression. Les rives de la dalle du bâtiment doivent dès lors être équipées d'épingles destinées à reprendre ces efforts. Des épingles supplémentaires parallèles au balcon peuvent s'avérer nécessaires pour prévenir le fendage du béton, notamment lorsqu'il y a peu d'écart par rapport aux rives de la dalle de plancher.

Si le balcon est fixé à une prédalle ou à des hourdis munis d'une couche de compression, le fabricant des ancrages peut formuler des directives complémentaires, notamment quant à l'épaisseur minimale du béton de seconde phase, qui devra être exempt de nids de gravier, d'évidements, de matériaux isolants, ...

Comme les ancrages ne couvrent généralement pas toute la longueur du balcon, il convient de prévoir un isolant supplémentaire (soit dès la fabrication du balcon, soit après sa mise en oeuvre sur chantier). Le choix du matériau d'isolation dépendra des exigences en matière de sécurité incendie et des performances thermiques escomptées. L'isolant pourra être maintenu en place au moyen d'un profilé qui assurera également l'étanchéité au feu en cas d'incendie.

Lorsque les ancrages sont sollicités sur un bras de levier (cas des balcons en encorbellement sans appuis complémentaires), on gardera à l'esprit que l'enlèvement des étais provisoires entraînera une légère rotation d'angle dans l'ancrage, donnant lieu au tassement de l'extrémité libre du balcon. La pose du balcon en contre-pente permettra de compenser (partiellement) ce tassement et de tenir compte du fluage et de la flèche différée. La contre-pente à prévoir peut être spécifiée par le fournisseur des ancrages ou du balcon. Elle sera également en fonction du drainage envisagé pour le balcon.

La surface de contact entre les appuis provisoires et le balcon ne peut laisser de traces sur les éléments (voir la figure 45). On évitera dès lors d'utiliser des cales en bois brut. De légères variations de teinte dues à la carbonatation différentielle ne peuvent toutefois être exclues au droit des appuis.

Le joint entre la maçonnerie de parement et la sous-face du balcon est obturé à l'aide d'un matériau élastique. Si la maçonnerie de parement repose partiellement sur le balcon, ce pan de mur doit être considéré comme un point fixe lors de la détermination de l'écartement des joints de façade.

Le balcon ne peut couvrir les joints de structure du bâtiment. Lorsque la dalle du balcon est constituée de plusieurs sections juxtaposées, il convient de placer une membrane dans le mur creux au niveau des joints entre panneaux afin d'éviter des infiltrations d'eau (figure 46 de la NIT 264).