Points de vigilance
Le mur creux surplombant la menuiserie doit être pourvu d'une membrane assurant le drainage de l'eau qui se serait infiltrée dans la coulisse. Cette membrane étant forcément située au-dessus des ancrages de la maçonnerie, une partie de la façade ne sera dès lors pas protégée. On peut pallier cet inconvénient en insérant une membrane supplémentaire entre la menuiserie et le linteau en béton surmontant la fenêtre.
Lorsque la menuiserie est placée avant la mise en oeuvre du parement, cette membrane offrira une protection complémentaire en cours d'exécution. A noter que cette membrane aboutit entre la menuiserie et la maçonnerie de parement et que, dans le joint (de mastic) situé entre les deux, on peut prévoir des orifices pour assurer le drainage de l'eau en provenance de la coulisse (voir NIT 264 figure 49). Une membrane d'étanchéité à l'eau peut être posée sous le seuil de fenêtre. Cette membrane aboutit à l'extérieur et assure l'étanchéité à la pluie au droit des extrémités du seuil et de ses joints éventuels.
Au cas où la menuiserie n'est en contact ni avec le mur porteur, ni avec le mur de parement, ses raccords au gros oeuvre devront avoir une masse suffisante pour peu que l'on vise une bonne isolation vis-à-vis des bruits environnants. Selon le type d'environnement et les performances acoustiques requises, il pourra être nécessaire de recourir, par exemple, à des profilés suffisamment lourds ou à un bloc-cadre.
La fixation de la menuiserie au mur porteur peut être réalisée au moyen d'ancrages adéquats (NIT 264 figure 50) ou par le biais d'un précadre (caisson en contreplaqué, par exemple). Etant donné la largeur importante de la coulisse, il n'est généralement plus possible de faire reposer la menuiserie sur le seuil.
La maçonnerie portante située sous la fenêtre pourra de ce fait être sollicitée par des contraintes plus ou moins élevées selon la largeur de la coulisse, la position et le poids de la menuiserie. Il peut donc être nécessaire de faire usage, dans cette zone, de blocs pleins ou d'une poutre en béton armé pour pouvoir y fixer les ancrages. Certains ancrages peuvent se fixer par-dessus le bord de la maçonnerie en blocs de béton creux ou en blocs treillis. Toutefois, même dans ce cas, il convient de vérifier la stabilité de la maçonnerie, qui devra, au besoin, être renforcée par une poutre en béton placée sous la fenêtre.
Lorsqu'on a recours à un précadre en contreplaqué, le poids de la menuiserie est repris en grande partie par les montants du précadre, la partie inférieure de ce dernier étant sollicitée dans le sens de la plus faible rigidité flexionnelle. Pour des châssis de grande largeur, on prévoira des ancrages supplémentaires en partie basse du précadre.
L'isolant du mur creux doit être en contact étroit avec la menuiserie afin de préserver la continuité de l'isolation thermique. Pour ce faire, il est possible de procéder à la pose de la menuiserie avant d'isoler la façade, et de raccorder ensuite l'isolant à la menuiserie. Cette solution suppose éventuellement un phasage des travaux, en prévoyant d'abord la construction du mur porteur, puis la mise en place de la menuiserie et de l'isolant dans le mur creux et enfin la construction de la maçonnerie de parement. Dans certains cas, ces différentes opérations s'effectuent au fur et à mesure de l'élévation de la maçonnerie, ce qui exige un planning extrêmement précis.
L'intégration des menuiseries après les travaux de gros oeuvre (et donc après l'isolation du mur creux) nécessite un certain jeu pour faciliter la pose du châssis. Le cas échéant, les interstices seront comblés à l'aide d'un isolant projeté in situ (mousse PUR, par exemple) ou d'un isolant souple (laine minérale, par exemple). L'emploi de laine minérale peut être exigé pour des raisons acoustiques. L'épaisseur de l'isolant interposé est fonction des exigences PEB.
Bien entendu, il est également possible de déterminer la valeur par calcul numérique.
La réalisation de l'étanchéité à l'air du raccord avec la maçonnerie au moyen d'une membrane à enduire requiert un soin particulier (voir la NIT 264 figure 51). Les tablettes de fenêtre ne pourront dans ce cas être posées qu'après l'achèvement de l'enduit intérieur. Leur insertion dans les retours de baie est déconseillée, au risque de compromettre la continuité de l'écran à l'air. Si la fixation s'opère au moyen de plots de colle, il convient de positionner l'appui de fenêtre soit sous le châssis, soit dans un évidement prévu à cet effet dans le châssis, ceci afin d'éviter le décollement ou le basculement de la tablette sous charge. Le raccord entre la tablette et le châssis peut être parachevé à l'aide d'un joint souple.
L'espace entre les charnières des ouvrants et l'ébrasement de la fenêtre doit permettre l'application d'un enduit et éventuellement d'un revêtement carrelé ultérieur. Il est recommandé de placer 50 % au moins de la finition intérieure sur un support stable.