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1. Étanchéité à l'air éventuelle
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2. Bloc constructif isolant incompressible (béton cellulaire ou EPS et PU à haute densité, p. ex.) d'une valeur R ? 1,5 m².K/W
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3. Forme de pente
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4. Pare-vapeur
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5. Isolation thermique
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6. Étanchéité de toiture
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7. Dalles sur plots
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8. Grille
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9. Traverse inférieure de la menuiserie extérieure
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10. Retour de l'étanchéité, de la plinthe ou de l'ETICS
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11. Joint de mastic
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12. Menuiserie extérieure de largeur limitée (porte-fenêtre, p. ex.)
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13. Menuiserie extérieure plus large (porte coulissante, p. ex.) exigeant une fixation
- 14. Cornière pour fixation de la menuiserie
Aspects à prendre en compte
- Si on est amené à réduire la hauteur du seuil pour des raisons d'accessibilité, on accroît le risque d'infiltration d'eau aussi bien par le biais de la structure que par le bas de la porte. Pour garantir une accessibilité optimale sans augmenter exagérément le risque d'infiltration sous la porte, on vise le plus souvent une différence de niveau de 20 mm (on peut aussi prévoir plusieurs écarts de niveau successifs d'une hauteur relativement faible). Pour ce faire, il convient de rehausser le niveau du dallage. Il est alors préférable de compenser la hauteur du relevé au droit de la baie de porte en augmentant le degré de pénétration d'eau (au moyen d'une grille ou d'un chéneau, p. ex.).
- Afin de limiter la différence de niveau entre les espaces intérieur et extérieur, la menuiserie extérieure est intégrée dans le complexe plancher. Dans ce cas, un remplacement éventuel de la menuiserie devra s'effectuer par l'extérieur, ce qui endommagera inévitablement l'ETICS.
- Le départ de l'ETICS se fait au moins au droit du relevé d'étanchéité, soit au minimum 15 cm au-dessus du niveau de l'étanchéité. Afin de réduire les risques de salissures et les dégradations dues aux chocs, il est même recommandé pour les toitures accessibles de respecter une distance d'au moins 30 cm, comme en pied de mur.
- Pour des raisons énergétiques et acoustiques, il est préférable de poser la menuiserie de manière excentrée sur le côté extérieur du mur. Quant au côté intérieur de la menuiserie extérieure, il sera plutôt posé à fleur de la face externe de la maçonnerie portante. Cette méthode simplifie la mise en oeuvre du relevé d'étanchéité de toiture.
- La menuiserie et son seuil doivent être munis d'un support supplémentaire. Dans le détail illustré ici, le seuil repose sur un bloc isolant incompressible (voir également détail 3 de la fiche 2.4). Ce bloc doit présenter une épaisseur qui permet d'atteindre la valeur R minimale de 1,5 m².K/W pour pouvoir servir d'élément isolant interposé, comme prévu par la PEB. Dans ce contexte, on peut utiliser du béton cellulaire ou d'autres matériaux d'isolation incompressibles (tels que l'EPS ou le PU à haute densité) ou encore une combinaison de matériaux d'isolation et de blocs (voir détail 2 ).
- Si le choix se porte sur le béton cellulaire, il faudra souvent utiliser un bloc d'une épaisseur plus importante que celle de la menuiserie extérieure (voir détail 1 ). Par conséquent, il se peut qu'une partie du bloc de béton cellulaire sur lequel repose la menuiserie dépasse largement le plan de la menuiserie, laissant ainsi apparaître une surface horizontale relativement grande entre le béton cellulaire et la grille. Afin d'éviter que la grille et le profilé de menuiserie se retrouvent presque constamment humidifiés, on peut chanfreiner la partie supérieure du bloc de béton cellulaire. Ceci n'est pas nécessaire en présence de traverses inférieures plus larges, comme celles des fenêtres coulissantes (détail 2 ).
Le joint entre la menuiserie extérieure et l'étanchéité de toiture peut éventuellement être protégé davantage en utilisant un profilé raccordé à la menuiserie.
- La membrane d'étanchéité de la toiture-terrasse doit se prolonger sous le seuil et remonter derrière celui-ci. Lors de la mise en oeuvre, il y a lieu de veiller à ce que ce relevé d'étanchéité bénéficie d'un appui suffisant, par exemple en fixant une cornière sur la rehausse en béton cellulaire.
Lors de la pose de la menuiserie, il convient de prendre les précautions nécessaires pour éviter d'endommager l'étanchéité de toiture. Le cas échéant, on peut prévoir une couche de protection.
- Si la traverse inférieure de la menuiserie présente une longueur importante, elle doit être fixée mécaniquement en vue de supporter les efforts de manipulation et ceux transmis par le vent, mais aussi afin de reprendre les déformations thermiques (voir NIT 283). L'ancrage doit être mis en oeuvre à l'arrière du profilé de menuiserie et ne peut pas s'effectuer dans le plan horizontal de la rehausse (pour éviter de percer la partie horizontale de l'étanchéité de toiture située sur la rehausse).
La nécessité d'une telle fixation dépend de plusieurs paramètres, tels que l'importance des charges escomptées ainsi que la longueur et la rigidité du profilé de menuiserie. Cet ancrage est requis, non pas pour les portes-fenêtres de largeur limitée, mais bien pour les longues traverses inférieures, comme dans le cas des châssis coulissants.
- Pour éviter la fissuration du revêtement de sol intérieur (carrelage, par exemple), il est préférable de poser la face intérieure de la menuiserie dans le même plan que la face intérieure des blocs thermiquement isolants.
- Lorsqu'une étanchéité à l'air (1) doit être mise en oeuvre sous la menuiserie et qu'elle ne peut pas être directement raccordée à la traverse inférieure de la menuiserie, elle doit être compatible avec l'étanchéité de toiture qui s'étend derrière le profilé de menuiserie. L'étanchéité de toiture devra alors être collée contre le profilé de menuiserie. Les membranes d'étanchéité souples de toiture comme l'EPDM permettent de simplifier cette mise en oeuvre.