La construction de structures souterraines et certains travaux d’infrastructure s’accompagne nécessairement souvent d’une rabattement temporaire des eaux souterraines. Rien qu’en Flandre, environ 60 millions de m³ d’eau souterraine seraient pompés chaque année dont 90% seraient déversés directement dans les égouts.
Cette observation contraste fortement avec le problème de sécheresse et la baisse du niveau des eaux souterraines, en partie causée par le degré élevé de revêtement et l’augmentation de la consommation d’eau.
En rendant la réglementation régionale en matière d’assèchement plus sévère, les régions tentent de renverser la vapeur.
Il existe heureusement des techniques de construction et des méthodes innovantes disponibles sur le marché international qui permettent de mieux contrôler l’extraction des eaux souterraines et les effets sur l’environnement. Ces techniques sont cependant trop peu connues des professionnels de la construction.
L’objectif de ce projet est de répondre à ces besoins de connaissances parmi les entreprises, afin qu’elles étudient, implémentent et appliquent ces technologies et ces nouvelles méthodes dans leurs activités commerciales
Les objectifs concrets du projet sont les suivants :
- Développer et distribuer des infofiches pratiques et des outils
- Le développement d’un outil de géolocalisation pour faciliter l'utilisation des méthodes innovantes
- Valider expérimentalement les techniques innovantes telles que l’injection de silicate de sodium, l’utilisation de l’eau de rabattement et des méthodes pour la détermination de la perméabilité de l’excavation.
- Communication générale aux entreprises
- Organiser des projets de démonstration, des animations, des ateliers, des visites de sites et des journées d’étude
L’approche de base pour cela est le « Trias Aquatica », à savoir (1) optimiser / minimiser le débit d’eau souterraine pompé (contrôle intelligent des pompes, techniques innovantes pour isoler hydrauliquement les soutènements), (2) réalimenter les eaux souterraines au moyen des techniques de retour et d’infiltration et (3) faciliter l’utilisation des eaux souterraines non retournées / infiltrées.
Grâce à ce projet COOCK et aux connaissances accumulées, l’objectif est de réduire à court terme de manière significative le volume d’eau souterraine pompé lors des rabattements et déversé dans les égouts.