L'air extérieur contient inévitablement certains polluants, comme les particules fines et les oxydes d’azote dont les concentrations sont encore préoccupantes. Les systèmes de ventilation jouent un rôle dans l'introduction dans le bâtiment de ces polluants qui peuvent avoir des effets négatifs sur la qualité de l'air intérieur et sur la santé des occupants.
L'objectif de ce projet est d'étudier, dans le contexte de la qualité de l'air intérieur, le rôle des systèmes de ventilation mécanique (systèmes C et D) dans l'introduction des polluants extérieurs : dans quelle mesure la filtration classique de l'air est suffisante, quel est l’apport d'une filtration poussée et d'une précipitation électrostatique en tant que technique innovante pour empêcher la pénétration des polluants extérieurs par la ventilation.
La valeur ajoutée de l'approche repose sur la réalisation de mesures basée sur la charge polluante naturelle de l'air extérieur de Bruxelles, sur une plage de mesure des particules de 10 nm à 10 µm. Celle-ci comprend les classes de particules classiques et déjà réglementées (PM10 & PM2.5), mais aussi des classes plus fines (PM1 , PM0.1) qui ont jusqu’à présent reçu peu d'attention. Par ailleurs, l'efficacité de la filtration est surveillée en fonction du temps sur une période d’1 an et la capture et l'introduction de polluants chimiques (O3, NOX et COV) par les filtres et les systèmes de ventilation est également prise en compte.
Les secteurs de la ventilation et connexes ainsi que les maîtres d’œuvre et bureaux d’études disposent ainsi d’un arbre de décision permettant de sélectionner la technique appropriée en fonction du degré de filtration ou de purification requise, d’une stratégie de gestion des risques liés aux pics de polluants atmosphériques, des recommandations sur, entre autres, les stratégies de ventilation intelligente en milieu urbain.