Cinq étapes clés
- Auto-analyse
- Connaissances de base sur le BIM
- Les objectifs
- Le plan d'implémentation du BIM
- Tester - evaluer - adapter
1. Auto-analyse
Avant de mettre en place un changement, il faut être convaincu de son utilité.
Il s’agit donc de faire le point sur la situation actuelle de l’entreprise en se posant notamment les questions suivantes :
- quels sont les points forts et les points faibles de l’organisation actuelle ?
- où perd-on du temps ? Quels sont les processus inefficaces ?
- pourquoi changer ?
- quels sont les risques du changement ?
L’auto-analyse permet d’identifier les problématiques générales de l’entreprise à résoudre, et parmi ces problèmesdéfis, ceux qui pourraient être solutionnés grâce au BIM (l’acquisition des connaissances de base sur le BIM peut se faire en parallèle avec l’auto-analyse).
Mettre sur papier des schémas illustrant les processus actuels de l’entreprise est intéressant.
2. Connaissances de base sur le BIM
Ce kit de démarrage permet d’acquérir les connaissances de base.
Si vous l’avez lu, cette étape est donc déjà validée et peut être réalisée en parallèle avec l’auto-analyse.
3. Les objectifs
Une fois l’auto-analyse réalisée et les connaissances de base du BIM acquises, vous serez en mesure de définir et de prioriser les objectifs.
Définir les objectifs
Des objectifs possibles sont :
- limiter les incohérences entre différentes sources d’information
- limiter les ressaisies d’information
- améliorer la communication et la collaboration (en interne et avec des externes)
- limiter les incidents sur chantier
- améliorer la complétude et la fiabilité des informations reprises dans le dossier as-built
- faciliter la gestion et l’exploitation de l’ouvrage construit
Prioriser les objectifs
Une fois les objectifs définis, il s’agit de définir l’ordre de priorité. Il est illusoire de vouloir s’attaquer à tout en même temps ; il faut procéder par étapes.
Il est, par exemple, possible de sélectionner un objectif, de l’affiner (l’expliquer de manière détaillée), et de mettre en place un plan pour l’atteindre (voir ci-après : plan d’implémentation).
Codéfinir et communiquer les objectifs
Le fait d’impliquer/engager/informer les collaborateurs dès le début du processus contribuera à lever les inquiétudes et favorisera l’adhésion et l’implication de ceux-ci.
Une codéfinition des objectifs est préférable ainsi qu’une communication efficace des objectifs. C’est une condition majeure pour favoriser l’adhésion de tous les membres de l’entreprise.
Il est important de poursuivre les actions de communication tout au long du programme d’implémentation. Le mot d’ordre est « communiquer souvent et beaucoup ».
Lien entre objectifs et usages du BIM
codéfinition des objectifs est préférable ainsi qu’une communication efficace des objectifs. C’est une condition majeure pour favoriser l’adhésion de tous les membres de l’entreprise.
Il est important de poursuivre les actions de communication tout au long du programme d’implémentation. Le mot d’ordre est « communiquer souvent et beaucoup ».
Documents
4. Le plan d'implémentation du BIM
Il s’agit de définir les actions concrètes à mettre en œuvre afin d’atteindre les objectifs (voir l’étape précédente). L’important est de planifier les actions dans l’ordre des priorités, de les budgétiser et de les organiser.
Construire une définition commune du BIM
Parmi les actions à mettre en œuvre, citons la construction d’une définition commune du BIM au sein de l’entreprise. Il est essentiel qu’il y ait une compréhension harmonisée de la définition du BIM ainsi que de ce que l’implémentation du BIM implique pour l’entreprise.
L’adaptation du fonctionnement de l’entreprise sera possible seulement si l’utilité de cette adaptation est comprise par les membres de l’entreprise, et si les personnes concernées bénéficient du support requis. Pour initier la mise en place pratique du changement, un soutien de la haute direction est également nécessaire car celle-ci détient le pouvoir décisionnel.
Définir les moyens humains nécessaires
Faire le point sur les compétences actuelles, identifier les compétences nécessaires et définir les actions pour combler l’écart entre les compétences actuelles et les compétences requises.
Certains postes devront évoluer, d’autres devront éventuellement être créés. Des choix se poseront : faut-il acquérir de nouvelles compétences en interne ? Si oui, en formant les employés ou en recrutant ? Faut-il sous-traiter certaines tâches en externe? Pour définir l’impact du BIM sur les rôles traditionnels présents dans l’entreprise, il est utile de faire un relever des tâches traditionnelles effectuées par chaque rôle, de déterminer l’impact du BIM sur chacune de ces tâches (de nouveaux outils doivent-ils être appris pour continuer à réaliser la tâche dans une optique BIM, etc.), et de déceler les nouvelles tâches qui incombent à ce rôle.
S’il ressort des réflexions précédentes qu’il faut former des employés, il s’agit ensuite de définir les méthodes de formation adéquates. Formation en interne par quelques ‘champions’ ou formation en externe ? Demander des formations sur mesure ou sélectionner des formations ‘catalogue’. Rappelons l’importance de l’adhésion des personnes concernées. La diffusion de supports simples et pédagogiques en interne s’avère également toujours utile.
S’il ressort des réflexions précédentes qu’il est nécessaire de recruter, retenons qu’il est aussi important de recruter sur la base du potentiel de développement de la personne, et pas uniquement sur la base des compétences et du CV actuels.
Définir les moyens matériels nécessaires
De nombreux outils (softwares et hardware) sont disponibles. Une étude préalable s’impose pour déterminer quels outils seraient adaptés dans votre cas, de quels outils vous auriez besoin ?
Par exemple, il s’agit de s’interroger sur le rôle que devrait avoir le logiciel pour répondre à vos besoins (en fonction des tâches à réaliser) : devra-t-il permettre de ‘créer’ ou de ‘modifier’ des modèles (intervenir uniquement sur les modèles réalisés par d’autres intervenants) ? Doit-il permettre de modéliser, de visualiser, d’estimer les coûts, de planifier la construction… ?
Autres paramètres à prendre en compte : le prix, le temps de prise en main/l’ergonomie (besoin de formation ou pas ?), la notoriété du logiciel (si le logiciel est connu, vous obtiendrez probablement plus rapidement des réponses à vos questions). Une mise à jour est-elle prévue chaque année ? Cela permettra de savoir si le logiciel offrira de nouvelles fonctionnalités, résoudra les bugs des précédentes versions…
Tableaux d’aide à la définition des besoins
Réaliser des tableaux mettant en relation les objectifs avec les usages, les usages avec les outils, et les usages avec les compétences BIM nécessaires peut s’avérer utile.
Divers
Des soutiens (financiers ou autres) sont disponibles pour vous aider à implémenter le BIM dans votre entreprise.
Désigner des référents internes qui peuvent apporter leur support aux collègues et contribuer à montrer la voie du changement est également une pratique constatée.
5. Tester - evaluer - adapter
Tester
Les stratégies d’adoption du BIM qui réussissent le mieux sont celles qui reconnaissent la nécessité d’une période d’ajustement, avec une augmentation progressive des exigences en termes de BIM. Par conséquent, une fois les premières grandes lignes fixées, il ne faut pas tarder à se lancer.
Evaluer
Vérifier si les objectifs ont été atteints grâce à la mise en œuvre du plan d’implémentation.
- les priorités et objectifs définis au préalable ont-ils été respectés ?
- les actions initialement prévues ont-elles été toutes réalisées ?
- qu’en ressort-il ? Montée en qualification ? Satisfaction ? Quel a été l’impact ?
- le plan a-t-il facilité la réalisation du projet de l’entreprise, facilité les changements escomptés ?
Adapter
Le plan est un processus dynamique qui doitcontinuellement être mis à jour (mettre à nouveau en place les actions ayant porté leur fruit, ne pas réitérer les actions n’ayant pas produit de résultat).
Il faut valoriser l'échec, en tirer des enseignements.