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1. (Fig. 1) - Base
1. Mur massif en briques
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2. Mortier-colle
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3. Isolant thermique (capillaire actif)
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4. Enduit sur isolant
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5. Raccord d'étanchéité à l'air
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6. Revêtement de sol
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7. Chape
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8. Membrane éventuelle (feuille PE)
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9. Isolation acoustique éventuelle
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10. Isolation thermique
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11. Barrière éventuelle contre l'humidité
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12. Dalle portante (béton armé coulé)
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13. Barrière contre l'humidité
- 14. Zone d'injection éventuelle contre l'humidité ascensionnelle
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1. Mur massif en briques
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2. (Fig. 2) - Variante 1
1. Mur massif en briques
2. Mortier-colle
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3. Isolant thermique (capillaire actif)
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4. Enduit sur isolant
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5. Raccord d'étanchéité à l'air
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6. Revêtement de sol
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7. Chape
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8. Membrane éventuelle (feuille PE)
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9. Isolation acoustique éventuelle
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10. Isolation thermique
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11. Barrière éventuelle contre l'humidité
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12. Dalle portante (béton armé coulé)
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13. Barrière contre l'humidité
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14. Zone d'injection éventuelle contre l'humidité ascensionnelle
- 16. Bloc isolant peu sensible à l'humidité
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1. Mur massif en briques
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5. Raccord d'étanchéité à l'air
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6. Revêtement de sol
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7. Chape
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8. Membrane éventuelle (feuille PE)
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9. Isolation acoustique éventuelle
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10. Isolation thermique
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11. Barrière éventuelle contre l'humidité
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12. Dalle portante (béton armé coulé)
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13. Barrière contre l'humidité
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14. Zone d'injection éventuelle contre l'humidité ascensionnelle
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15. Finition amovible
- 16. Bloc isolant peu sensible à l'humidité
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1. Mur massif en briques
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2. Mortier-colle
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3. Isolant thermique (capillaire actif)
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4. (Fig. 4) - Phasage 2
1. Mur massif en briques
2. Mortier-colle
3. Isolant thermique (capillaire actif)
4. Enduit sur isolant
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5. Raccord d'étanchéité à l'air
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6. Revêtement de sol
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14. Zone d'injection éventuelle contre l'humidité ascensionnelle
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16. Bloc isolant peu sensible à l'humidité
- 17. Dalle existante
DIAGNOSTIC
Il y a lieu de toujours privilégier l'isolation par l'extérieur. Si cette solution n'est pas applicable, avant d'envisager l'isolation par l'intérieur d'un mur extérieur, on s'assurera que ce dernier est sain et que les travaux n'auront pas de conséquences dommageables sur le bâtiment. Il convient dès lors d'effectuer un diagnostic afin de vérifier :
- que les différents apports d'humidité dans la façade sont limités (humidité ascensionnelle, infiltration, condensation interne, ...) ;
- que les propriétés de la façade et de ses éléments constitutifs sont adéquates (résistance au gel des éléments de maçonnerie, perméabilité à la vapeur de la finition extérieure, sensibilité à l'humidité d'éléments présents dans la maçonnerie, ...).
Plus d'informations sur le diagnostic ici.
CONCEPTION
Risques de condensation
- Il faut assurer la continuité de l'isolation du mur extérieur (3) avec celle du sol (10) (idéalement, en se conformant aux règles PEB). Si on remplace intégralement le plancher sur sol, il suffit de prolonger l'isolation du sol jusqu'au pied du mur de façade et d'assurer la jonction avec l'isolation de la paroi. Une autre possibilité consiste à poser un bloc isolant en pied de mur (voir variante). Si la continuité de l'isolation est assurée, en particulier au droit des détails, et si le climat intérieur est sain (bâtiment bien ventilé avec une production de vapeur limitée), les risques de condensation et de moisissure sont négligeables pour ce détail.
- Pour éviter les remontées capillaires en provenance des terres, il est préférable de prévoir une barrière contre l'humidité sous la dalle (13). Si la dalle n'est pas remplacée, il est conseillé de placer une barrière contre l'humidité entre la dalle et l'isolant (11).
- Dans le cas d'un isolant capillaire actif, il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre un pare-vapeur. De par sa capacité à stocker l'humidité (de manière limitée), ce type d'isolant permet en effet d'éviter la condensation due au transport de vapeur. Cependant, le climat intérieur doit être maîtrisé pour éviter une trop grande accumulation d'humidité.
- Notons que la performance thermique des isolants capillaires actifs est moins bonne que celle des isolants traditionnels. Des épaisseurs plus importantes seront donc à prévoir en fonction des objectifs à atteindre.
- L'augmentation des épaisseurs d'isolant en vue d'améliorer les performances thermiques a peu de sens sans un traitement particulier des noeuds constructifs. Par exemple, il est thermiquement plus performant d'isoler un bâtiment par l'intérieur avec 6 cm d'isolant et de prévoir un bon traitement des noeuds constructifs que d'isoler par l'intérieur avec 20 cm d'isolant le même bâtiment dans lequel on n'aurait apporté aucun soin particulier aux noeuds constructifs (dans ce dernier cas, 70 % des pertes seraient attribuées aux noeuds constructifs). Il convient donc de traiter les noeuds constructifs avec attention pour éviter les risques de condensation et assurer de bonnes performances énergétiques.
- Pour plus d'informations concernant les risques de condensation et les performances thermiques de ce détail, on consultera la fiche "Risque de condensation et performance thermique : calcul spécifique" téléchargeable en bas de page.
Étanchéité à l'air
- Le concepteur doit s'assurer que chaque paroi est étanche à l'air (membrane, enduit, ...). Ces différents éléments "pare-air" sont identifiés sur le schéma ci-dessus et sont communiqués à l'entreprise qui réalise les travaux.
- Dans le cas des isolants capillaires actifs, il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre un pare-vapeur (voir ci-avant). Il convient néanmoins de veiller à l'étanchéité à l'air. La fonction pare-air sera assurée par l'enduit. Il est donc essentiel que cette fonction soit maintenue dans le temps. Pour ce faire, un treillis de renfort sera éventuellement nécessaire, en fonction de la nature du support (voir le tableau 3 de la norme NBN EN 13914-2) et des recommandations du fabricant de l'enduit.
- Toute circulation d'air entre l'isolant et le mur doit être évitée, car elle est préjudiciable à la résistance thermique de l'ensemble et peut provoquer une condensation interne. Pour cette raison, il est nécessaire de raccorder de façon étanche à l'air l'enduit sur isolant avec la membrane située sous la chape (5). Ce raccord peut être réalisé de plusieurs façons (voir la NIT 255).
Sécurité incendie
Pas de points d'attention spécifiques.
Confort acoustique
Une couche d'isolation acoustique (9) peut être utile pour diminuer le transfert des bruits de contact (voir la NIT 264, § 2.1.6).
Les systèmes capillaires actifs ne sont pas très performants de ce point de vue, puisqu'ils sont rigides et collés directement contre le mur (voir article Buildwise n° 2018/2.13).
Stabilité
L'utilisation de contre-cloisons lourdes (> 50 kg/m²) nécessite de vérifier la capacité de la dalle à supporter cette charge excédentaire. On peut envisager de transférer les charges par l'intermédiaire du mur porteur, par exemple au moyen de cornières ou de fixations, en particulier dans le cas où la dalle existante est conservée. Ces vérifications doivent être effectuées par un bureau d'étude qualifié.
EXÉCUTION
- Il ne faut jamais placer l'isolation intérieure contre un mur qui est humide ou peut le devenir. Tout dommage lié à l'humidité doit être corrigé avant la pose de l'isolant. Il convient de prévenir les remontées d'humidité capillaire en prenant des mesures au niveau du socle du mur (injections, par exemple - voir la NIT 252).
- Dans le cas des isolants capillaires actifs, c'est l'enduit de finition qui jouera le rôle de barrière étanche à l'air. Tout percement dans l'enduit de finition sera donc à limiter lors des aménagements. Il est par ailleurs important de soigner le raccord mur-plancher.
- On veillera à supprimer toutes les parties d'enduit non adhérentes sur le mur à isoler. Celui-ci doit être stable, sain et propre. Les anciennes finitions présentes sur le mur à isoler doivent être supprimées, surtout si elles sont sensibles à l'humidité.
- Le système d'isolation par l'intérieur doit être correctement mis en oeuvre pour éviter tout espace entre le mur et l'isolant. Toute circulation d'air à cet endroit serait préjudiciable à la résistance thermique de l'ensemble. Dans le cas des isolants capillaires actifs, il faut prévoir un encollage sur toute la surface (2). Cette technique de pose implique de vérifier la verticalité du mur ainsi que l'écart maximal, qui peut être corrigé par le mortier-colle (consulter le fabricant). Si le mur n'est pas assez plan ou régulier, il est toujours possible d'appliquer une couche d'égalisation (résistante à l'humidité).
- L'enduit intérieur sera mis en oeuvre de manière à éviter tout contact avec la finition du sol et, donc, à empêcher l'humidification de l'enduit.
- La barrière anticapillaire doit être placée sous la dalle portante (12) si celle-ci est remplacée lors des travaux.
- En cas de construction située dans une zone à risque, les barrières contre l'humidité (11 ou 13) doivent être étanches au radon (voir la NIT 211).
PHASAGE DES TRAVAUX
Si l'on isole d'abord le plancher et que le mur est isolé par l'intérieur dans une phase ultérieure :
- il faut s'assurer que l'isolation thermique du sol puisse se raccorder ultérieurement avec l'isolation intérieure du mur. Idéalement, on ne doit pas laisser la chape et la finition du sol s'étendre jusqu'au mur extérieur. Il faut prévoir des bandes de bordure en matériau isolant (résistant à la compression) contre le mur (largeur égale à l'épaisseur prévue de l'isolation intérieure ultérieure) et parachever cette bordure avec une finition de sol provisoire qui peut être facilement enlevée ultérieurement sans endommager le reste du sol ;
- vu l'absence d'isolant au niveau des murs, il y a un risque de condensation au droit du raccord plancher-mur extérieur; il est donc nécessaire d'éviter les matériaux sensibles à l'humidité dans cette zone : pas de plinthe en bois, pas de revêtement de sol en bois, sauf s'il est suffisamment durable ou préservé (risque de pourriture du bois). Le risque de moisissure est plus limité dans le cas d'un bâtiment bien ventilé où la production de vapeur est limitée ;
- il ne faut pas couper la barrière contre l'humidité sous la chape au niveau du sol, mais laisser 5 cm en attente afin de pouvoir assurer ultérieurement le raccord sol-mur de manière étanche à l'air. Dans l'intervalle, la membrane peut être repliée et stockée comme un film d'attente sous la finition provisoire du sol. On veillera à ne pas endommager la membrane.
Si l'on isole d'abord le mur et que le sol est rénové dans une phase ultérieure :
- le risque de condensation au niveau du raccord plancher-mur extérieur est moins élevé que dans le cas du phasage précédent. Cependant, que ce soit pour les risques de condensation ou de remontées capillaires, il est plus prudent de prévoir un socle isolant (voir variante) et des matériaux de finition peu sensibles à l'humidité en pied de mur. La barrière contre l'humidité (11) et son raccord doivent être anticipés en posant déjà la partie sous le bloc isolant avec un débord de plusieurs centimètres en attente sous la plinthe ;
- si le revêtement de sol n'est pas remplacé, il convient d'éliminer les matériaux sensibles à l'humidité de la zone de bordure. Il ne faut pas laisser passer un revêtement de sol en bois sous l'isolation intérieure (risque de pourriture du bois). Les matériaux peu sensibles à l'humidité et/ou munis d'un revêtement fongicide sont à privilégier ;
- pour réaliser la continuité de l'étanchéité à l'air dans la seconde phase, il est conseillé de l'anticiper en prévoyant une bande de jonction (5) qui restera en attente sous la plinthe provisoire jusqu'à la poursuite des travaux.
RÉFÉRENCES
- Isolation des murs existants par l'intérieur : diagnostic (article Buildwise 2012/04.16)
- Isolation des murs existants par l'intérieur : systèmes et dimensionnement (article Buildwise 2013/02.04)
- Isolation des murs existants par l'intérieur : réalisation des détails (article Buildwise 2017/03.12)
- Le détail constructif : un concentré d'exigences (Buildwise Magazine n° 45, 2015/1)
- Renofase Praktijkgids Detaillering van binnenisolatie
- Impact acoustique des systèmes d'isolation par l'intérieur (article Buildwise 2018/02.13)
Il y a lieu de toujours privilégier l'isolation par l'extérieur. Si cette solution n'est pas applicable, avant d'envisager l'isolation par l'intérieur d'un mur extérieur, on s'assurera que ce dernier est sain et que les travaux n'auront pas de conséquences dommageables sur le bâtiment. Il convient dès lors d'effectuer un diagnostic afin de vérifier :
- que les différents apports d'humidité dans la façade sont limités (humidité ascensionnelle, infiltration, condensation interne, ...) ;
- que les propriétés de la façade et de ses éléments constitutifs sont adéquates (résistance au gel des éléments de maçonnerie, perméabilité à la vapeur de la finition extérieure, sensibilité à l'humidité d'éléments présents dans la maçonnerie, ...).
Plus d'informations sur le diagnostic ici.
CONCEPTION
Risques de condensation
- Il faut assurer la continuité de l'isolation du mur extérieur (3) avec celle du sol (10) (idéalement, en se conformant aux règles PEB). Si on remplace intégralement le plancher sur sol, il suffit de prolonger l'isolation du sol jusqu'au pied du mur de façade et d'assurer la jonction avec l'isolation de la paroi. Une autre possibilité consiste à poser un bloc isolant en pied de mur (voir variante). Si la continuité de l'isolation est assurée, en particulier au droit des détails, et si le climat intérieur est sain (bâtiment bien ventilé avec une production de vapeur limitée), les risques de condensation et de moisissure sont négligeables pour ce détail.
- Pour éviter les remontées capillaires en provenance des terres, il est préférable de prévoir une barrière contre l'humidité sous la dalle (13). Si la dalle n'est pas remplacée, il est conseillé de placer une barrière contre l'humidité entre la dalle et l'isolant (11).
- Dans le cas d'un isolant capillaire actif, il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre un pare-vapeur. De par sa capacité à stocker l'humidité (de manière limitée), ce type d'isolant permet en effet d'éviter la condensation due au transport de vapeur. Cependant, le climat intérieur doit être maîtrisé pour éviter une trop grande accumulation d'humidité.
- Notons que la performance thermique des isolants capillaires actifs est moins bonne que celle des isolants traditionnels. Des épaisseurs plus importantes seront donc à prévoir en fonction des objectifs à atteindre.
- L'augmentation des épaisseurs d'isolant en vue d'améliorer les performances thermiques a peu de sens sans un traitement particulier des noeuds constructifs. Par exemple, il est thermiquement plus performant d'isoler un bâtiment par l'intérieur avec 6 cm d'isolant et de prévoir un bon traitement des noeuds constructifs que d'isoler par l'intérieur avec 20 cm d'isolant le même bâtiment dans lequel on n'aurait apporté aucun soin particulier aux noeuds constructifs (dans ce dernier cas, 70 % des pertes seraient attribuées aux noeuds constructifs). Il convient donc de traiter les noeuds constructifs avec attention pour éviter les risques de condensation et assurer de bonnes performances énergétiques.
- Pour plus d'informations concernant les risques de condensation et les performances thermiques de ce détail, on consultera la fiche "Risque de condensation et performance thermique : calcul spécifique" téléchargeable en bas de page.
Étanchéité à l'air
- Le concepteur doit s'assurer que chaque paroi est étanche à l'air (membrane, enduit, ...). Ces différents éléments "pare-air" sont identifiés sur le schéma ci-dessus et sont communiqués à l'entreprise qui réalise les travaux.
- Dans le cas des isolants capillaires actifs, il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre un pare-vapeur (voir ci-avant). Il convient néanmoins de veiller à l'étanchéité à l'air. La fonction pare-air sera assurée par l'enduit. Il est donc essentiel que cette fonction soit maintenue dans le temps. Pour ce faire, un treillis de renfort sera éventuellement nécessaire, en fonction de la nature du support (voir le tableau 3 de la norme NBN EN 13914-2) et des recommandations du fabricant de l'enduit.
- Toute circulation d'air entre l'isolant et le mur doit être évitée, car elle est préjudiciable à la résistance thermique de l'ensemble et peut provoquer une condensation interne. Pour cette raison, il est nécessaire de raccorder de façon étanche à l'air l'enduit sur isolant avec la membrane située sous la chape (5). Ce raccord peut être réalisé de plusieurs façons (voir la NIT 255).
Sécurité incendie
Pas de points d'attention spécifiques.
Confort acoustique
Une couche d'isolation acoustique (9) peut être utile pour diminuer le transfert des bruits de contact (voir la NIT 264, § 2.1.6).
Les systèmes capillaires actifs ne sont pas très performants de ce point de vue, puisqu'ils sont rigides et collés directement contre le mur (voir article Buildwise n° 2018/2.13).
Stabilité
L'utilisation de contre-cloisons lourdes (> 50 kg/m²) nécessite de vérifier la capacité de la dalle à supporter cette charge excédentaire. On peut envisager de transférer les charges par l'intermédiaire du mur porteur, par exemple au moyen de cornières ou de fixations, en particulier dans le cas où la dalle existante est conservée. Ces vérifications doivent être effectuées par un bureau d'étude qualifié.
EXÉCUTION
- Il ne faut jamais placer l'isolation intérieure contre un mur qui est humide ou peut le devenir. Tout dommage lié à l'humidité doit être corrigé avant la pose de l'isolant. Il convient de prévenir les remontées d'humidité capillaire en prenant des mesures au niveau du socle du mur (injections, par exemple - voir la NIT 252).
- Dans le cas des isolants capillaires actifs, c'est l'enduit de finition qui jouera le rôle de barrière étanche à l'air. Tout percement dans l'enduit de finition sera donc à limiter lors des aménagements. Il est par ailleurs important de soigner le raccord mur-plancher.
- On veillera à supprimer toutes les parties d'enduit non adhérentes sur le mur à isoler. Celui-ci doit être stable, sain et propre. Les anciennes finitions présentes sur le mur à isoler doivent être supprimées, surtout si elles sont sensibles à l'humidité.
- Le système d'isolation par l'intérieur doit être correctement mis en oeuvre pour éviter tout espace entre le mur et l'isolant. Toute circulation d'air à cet endroit serait préjudiciable à la résistance thermique de l'ensemble. Dans le cas des isolants capillaires actifs, il faut prévoir un encollage sur toute la surface (2). Cette technique de pose implique de vérifier la verticalité du mur ainsi que l'écart maximal, qui peut être corrigé par le mortier-colle (consulter le fabricant). Si le mur n'est pas assez plan ou régulier, il est toujours possible d'appliquer une couche d'égalisation (résistante à l'humidité).
- L'enduit intérieur sera mis en oeuvre de manière à éviter tout contact avec la finition du sol et, donc, à empêcher l'humidification de l'enduit.
- La barrière anticapillaire doit être placée sous la dalle portante (12) si celle-ci est remplacée lors des travaux.
- En cas de construction située dans une zone à risque, les barrières contre l'humidité (11 ou 13) doivent être étanches au radon (voir la NIT 211).
PHASAGE DES TRAVAUX
Si l'on isole d'abord le plancher et que le mur est isolé par l'intérieur dans une phase ultérieure :
- il faut s'assurer que l'isolation thermique du sol puisse se raccorder ultérieurement avec l'isolation intérieure du mur. Idéalement, on ne doit pas laisser la chape et la finition du sol s'étendre jusqu'au mur extérieur. Il faut prévoir des bandes de bordure en matériau isolant (résistant à la compression) contre le mur (largeur égale à l'épaisseur prévue de l'isolation intérieure ultérieure) et parachever cette bordure avec une finition de sol provisoire qui peut être facilement enlevée ultérieurement sans endommager le reste du sol ;
- vu l'absence d'isolant au niveau des murs, il y a un risque de condensation au droit du raccord plancher-mur extérieur; il est donc nécessaire d'éviter les matériaux sensibles à l'humidité dans cette zone : pas de plinthe en bois, pas de revêtement de sol en bois, sauf s'il est suffisamment durable ou préservé (risque de pourriture du bois). Le risque de moisissure est plus limité dans le cas d'un bâtiment bien ventilé où la production de vapeur est limitée ;
- il ne faut pas couper la barrière contre l'humidité sous la chape au niveau du sol, mais laisser 5 cm en attente afin de pouvoir assurer ultérieurement le raccord sol-mur de manière étanche à l'air. Dans l'intervalle, la membrane peut être repliée et stockée comme un film d'attente sous la finition provisoire du sol. On veillera à ne pas endommager la membrane.
Si l'on isole d'abord le mur et que le sol est rénové dans une phase ultérieure :
- le risque de condensation au niveau du raccord plancher-mur extérieur est moins élevé que dans le cas du phasage précédent. Cependant, que ce soit pour les risques de condensation ou de remontées capillaires, il est plus prudent de prévoir un socle isolant (voir variante) et des matériaux de finition peu sensibles à l'humidité en pied de mur. La barrière contre l'humidité (11) et son raccord doivent être anticipés en posant déjà la partie sous le bloc isolant avec un débord de plusieurs centimètres en attente sous la plinthe ;
- si le revêtement de sol n'est pas remplacé, il convient d'éliminer les matériaux sensibles à l'humidité de la zone de bordure. Il ne faut pas laisser passer un revêtement de sol en bois sous l'isolation intérieure (risque de pourriture du bois). Les matériaux peu sensibles à l'humidité et/ou munis d'un revêtement fongicide sont à privilégier ;
- pour réaliser la continuité de l'étanchéité à l'air dans la seconde phase, il est conseillé de l'anticiper en prévoyant une bande de jonction (5) qui restera en attente sous la plinthe provisoire jusqu'à la poursuite des travaux.
RÉFÉRENCES
- Isolation des murs existants par l'intérieur : diagnostic (article Buildwise 2012/04.16)
- Isolation des murs existants par l'intérieur : systèmes et dimensionnement (article Buildwise 2013/02.04)
- Isolation des murs existants par l'intérieur : réalisation des détails (article Buildwise 2017/03.12)
- Le détail constructif : un concentré d'exigences (Buildwise Magazine n° 45, 2015/1)
- Renofase Praktijkgids Detaillering van binnenisolatie
- Impact acoustique des systèmes d'isolation par l'intérieur (article Buildwise 2018/02.13)